Je quitte mes tatoués pour me diriger
vers la capitale du Nagaland, Kohima. Encore une journée de
transport, ponctuée de nombreux arrêts aux check points tenus par
des policiers tous corrompus. En tant qu'étrangère, je dois
m'enregistrer à chaque fois. C'est long, fastidieux, je m'en veux de
bloquer ainsi mes compagnons de route coincés dans le bus ou le taxi
collectif.
Et où tu vas, et d'où tu viens, et il est où ton guide, et comment il s'appelle ?.. Donne moi des photocopies de ton passeport et de ton visa. Et une fois que tout ça est terminé, j'ai systématiquement droit à la photo souvenir sur l'un des portables de ces flics un peu zélés mais qui me laissent repartir à chaque fois pour continuer la route. Dès que je peux, j'essaye de me cacher sous un foulard pour ne pas qu'ils ne me reconnaissent et éviter ainsi un nouveau questionnaire. Ils sont rarement dupes.
Mais les visages des gamins toujours aussi fascinants.
Après mes deux jours à Kohima, me voilà repartie pour un nouvel état, Manipur dont la capitale est Imphal.
Quelle connexion entre les palais du Rajasthan, les villages en tôle angami de Kohima, les backwaters du Kérala ?
Et où tu vas, et d'où tu viens, et il est où ton guide, et comment il s'appelle ?.. Donne moi des photocopies de ton passeport et de ton visa. Et une fois que tout ça est terminé, j'ai systématiquement droit à la photo souvenir sur l'un des portables de ces flics un peu zélés mais qui me laissent repartir à chaque fois pour continuer la route. Dès que je peux, j'essaye de me cacher sous un foulard pour ne pas qu'ils ne me reconnaissent et éviter ainsi un nouveau questionnaire. Ils sont rarement dupes.
J'arrive ainsi à Kohima, ville
tentaculaire qui s'est accrochée à toutes les collines alentours.
bon.. problème de chargement pour certaines photos.. grrrr. |
Mais bordel, dans quel pays j'ai débarqué là ? Plus je me
balade dans cette ville, moins je réalise que je suis encore en
Inde. Peu ou pas de tête d'indiens. Les visages sont de traits
thaïlandais, chinois, tibétains. Les filles sont habillées à
l'occidentale.
Même la bouffe est différente,
d'influence asiatique. Au marché, on trouve des bonnes petites
chenilles,
des petits poissons et crevettes séchées.
Ou séchées.
Bon appétit bien sur !
Bref, qu'est ce que c'est que ce drôle
d’État. Le lendemain, je me dégote un guide qui m'explique sans
que cela m’étonne que l'état milite pour son indépendance. Non,
mon guide n'est pas Indien, ne se sent pas indien et les indiens le
lui rendent bien.
L'indépendance ne sera pas pour
maintenant mais je prend les paris que d'ici une 50taine d'années
cela sera réel. D'ailleurs le Nagaland a sa propre armée, source de
conflits fréquents avec l'armée indienne. Les policiers sont
partout, c'est impressionnant.
Les alentours de Kohima abrite des
villages angamis. L'ethnie majoritaire de cette partie du Nagaland.
Les villages y sont encore différents, les maisons généralement en
tôle et en bois, et ornées parfois de cornes de buffle, symbole de prospérité.
Je ne peux m’empêcher de visiter à
nouveau une école.
Les habitants sont adorables mais un
peu renfermés. Les traits sont durs, signes d'une dure vie de labeur
dans les champs et rizières.
Les jouets rudimentaires.
Mais les visages des gamins toujours aussi fascinants.
Après mes deux jours à Kohima, me voilà repartie pour un nouvel état, Manipur dont la capitale est Imphal.
Imphal ne me plaît pas du tout. Je
pourrais difficilement expliquer pourquoi. De grandes artères,
bâtiments impersonnels. Et toujours des policiers partout qui me
font peur plus qu'ils ne me rassurent.
Le marché est tout de même un endroit
agréable à visiter, un des plus grands d’asie dont les stands
sont exclusivement tenus par des femmes.
Voilà ma dernière étape indienne, je
pars pour quelques jours de farniente en Malaisie, histoire de
plonger un peu.
Un petit bilan de ces quelques semaines
en Inde. Toujours fascinante, toujours émouvante, toujours
fatigante.
C'est un peu un sentiment d'amour-haine
que j'éprouve envers cette inde multiple, l'amour l'emportant
majoritairement. Mais quand même, parfois, elle m'exaspère.
Je ne la comprends pas plus que l'année
dernière, et peut être encore moins.
La diversité de l'inde la rend
passionnante mais déroute le voyageur.
Quelle connexion entre les fervents
hindous de Varanasi et les konyaks tatoués catholiques de Mon ?Quelle connexion entre les palais du Rajasthan, les villages en tôle angami de Kohima, les backwaters du Kérala ?
Intrigante Inde, je t'ai découverte un
peu plus, tu es si difficile à saisir mais comme j'aime les défis,
je reviendrai te voir peut être bientôt.
Pour l'instant, j'ai juste besoin de
m'éloigner de toi.
Merci pour tout.
4 commentaires:
C'est ça l'amour non? je t'aime et je te hais et oui c'est compliqué. Je crois qu'il est difficile de tout aimer que ce soit pour un pays ou un être humain.Tu m'aimes et pourtant il y a des choses qui t'agace chez moi...et là on fait des concessions...c'est bien d'avoir compris ça !
toujours de belles photos, j'adore le petit dans son baquet avec un jouet bleu dans la main.
Mille baisers
C'est vrai que les visages ne sont pas indiens.
Merci de nous avoir fait découvrir une nouvelle facette de l'inde.
A très vite
Fred
Amour et haine pour l'Inde mais elle est tellement fascinante que nous y revenons toujour...l'émotion est là a chaque instant.La grande beauté y côtoie la pire laideur,le luxe la misère.Bonne continuation en Malaisie Emilie.
c'est vrai quel pays fascinant..et étrange
Hâte de le découvrir avec toi un jour
gros bisous!!!!
choupinette :)
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