Après une nuit reposante à Katmandou,
je pars en bus direction le Parc national de Bardia à.. 14 heures de
route.
Une nuit entière dans un bus, quelles belles réjouissances en perspective ! Je pensais déjà avoir vécu ma pire expérience de ce genre à Badami en Inde : du pipi de chat à coté de ce que je vais vivre cette nuit-là.
Comme toujours, un grand oubli : les amortisseurs.
Comme toujours, l'élément fondamental : la télévision.
Chercher le sens des priorités.
(Encore une fois, je fais la distinction entre un voyage et des vacances.)
Laissons le débat là et concentrons nous sur ce que je viens faire à Bardia.
8 équipes, dont une féminine, s'affrontent donc dans une ambiance « so british »
Les vrais héros sont les mahouts, ceux qui ont domestiqué leur éléphant depuis leur naissance (dormant même auprès d'eux les premiers mois). Un mot, un geste et leur éléphant leur obéit immédiatement. C'est assez incroyable.
Puis on enlève la poussière en disant gentiment au pachyderme de s'allonger sur le coté. Simple comme bonjour!
Puis le bain collectif où on s'amuse comme des petits fous à asperger le voisin:
Puis le mahout s'installe tranquillement et on se dirige vers le terrain:
Et on attend sagement!
Et enfin, c'est le match de Polo à dos d'éléphant qui débute!
C'est assez bizarre de voir un match, c'est tellement incongru..
Sans oublier le polo à bicyclette mais du coup sans grand intérêt. On est snob ou on ne l'est pas, isn'it?
Allez, la petite vidéo qui vous montre quelques secondes d'un match:
Une nuit entière dans un bus, quelles belles réjouissances en perspective ! Je pensais déjà avoir vécu ma pire expérience de ce genre à Badami en Inde : du pipi de chat à coté de ce que je vais vivre cette nuit-là.
Tout commence par l'état du bus, un
« deluxe » on m'avait vendu. Très bon vendeur le gars !
Si un deluxe se résume à un volant,
des roues dégonflées, de la tôle froissée et des fauteuils
déglingués alors ok, on est face à un bus « deluxe » !Comme toujours, un grand oubli : les amortisseurs.
Comme toujours, l'élément fondamental : la télévision.
Chercher le sens des priorités.
Il est pas trop "Deluxe" mon bus, hein?? |
Je pars donc à 17 heures de Katmandou
pour un voyage d'enfer (comprenez : en enfer!)
Premier couac ; après avoir
quittés Katmandou, les routes sinueuses de montagne commencent
sérieusement à me donner le tournis. La solution : prendre une
petite pilule miracle contre le mal des transports.. qu'apparemment
mon voisin à deux rangées n'avait pas en sa possession et qui
dégueule donc tout son dal au sortir d'un virage serré. Youpi !!
Ça faisait longtemps que j'avais pas
eu droit à une histoire de vomi. L'odeur imprègne tout le bus.
C'est tellement agréable..
Il commence à se faire tard, la nuit
est tombée et j'arrive enfin à somnoler quand on décide de mettre
en marche la télé ! Les hauts parleurs sont poussés au
maximum et de la musique criarde et mielleuse à la fois dans des
clips kitchissimes jaillit. Impossible de dormir..
Et quand on arrête enfin ce massacre
auditif, c'est pour passer un film Bollywood (débile de chez
débile.. tellement débile que je l'ai regardé..)
Puis, on stoppe enfin pour le diner.
Petit update en vidéo où vous
pouvez m'apercevoir avec mon beau bonnet ! Car oui, il fait
froid la nuit..
Après ce diner rapide, nous voilà
repartis. J'aspire enfin à la tranquillité. Que nenni !! on
nous repasse une 2eme fois le film bollywood débile (ah non,
là je vais pas le regarder une 2eme fois!).
Alors je me cale comme je peux à coté
de ma voisine Goma (une népalaise adorable), mais il n'y a rien à
faire, même avec les boules quies pour étouffer le bruit du flm,
je n'arrive pas à fermer l’œil. D'autant que le froid que laisse
passer les fenêtres me congèle peu à peu.
Et même une fois que le silence
revient enfin, impossible de dormir, mes genoux sont douloureux dans
cet espace si confiné. Je n’arrive pas à trouver une position
confortable. Je commence à désespérer.
C'est alors que me vient une idée
lumineuse.
Je me rends compte que les places tout
au fond du bus sont inoccupées. Une aubaine car je pourrais enfin
m'allonger de tout mon long et aspirer à quelques heures de
sommeil ! Je rassemble toutes mes affaires et me dirige d'un pas
décidé vers le fond suscitant de curieux regards de la part de mes
compagnons de route.
Ils se demandent sûrement ce que je
vais faire. Aucun n'a songé à s'allonger dans le fond : je
compte bien les bluffer !
Je m'allonge enfin sur la rangée du
fond.
Et là, c'est le drame.
Les amortisseurs étant inexistants (je
le savais en plus!!), je commence à faire des bonds, je manque de
tomber par terre, mon corps ne reste pas allonger plus de 3 secondes.
Je fais l'expérience de la lévitation par intermittence. C'est très
désagréable.
Tous les organes de mon corps décident
de changer de place. C'est le désordre complet. Je sens que je ne
vais pas tenir longtemps. Une enième secousse finit de m'achever au
bout de la 3éme minute. Celle-là encore plus violente, me
projette 20 cm en l'air. Et je vous promets que je ne fais pas ma
marseillaise sur ce coup là. Mon corps retombe lourdement sur les
fauteuils déjà pas très rembourrés. Je me fracasse le dos.
Il est évident qu'il est suicidaire de
rester plus longtemps ici.
Je rassemble à nouveau mes petites
affaires et revient très très penaude à ma place initiale au
premier rang.
J'explique avec de grands gestes que je
sursautais toutes les secondes : je peux vous dire que tout le
bus s'est bien foutu de ma gueule.. Ils le savaient eux bien sûr !
Alors voilà, c'est vrai que j'ai pas
dormi de la nuit, que ce voyage a été terrible, qu'il a duré 18 heures au lieu des 14 prévues, que je me suis
cassé le dos, que je me suis gelée mais les moments partagés avec
tous mes compagnons de bus compensent largement ces petits tracas.
Le fou rire après mon escapade au fond
du bus, la sollicitude dont j'ai fait l'objet, l'hospitalité de ma
voisine Goma qui m'a invitée chez elle sur le chemin du retour. Ce
sont ces moments là qui font le voyage et j'aime ça.
Et puis un voyage sans galères, est ce
vraiment un voyage ? Si l'on vient ici en souhaitant tout le
confort que l'on pourrait avoir en France ou autre pays occidental,
est ce vraiment un voyage ?(Encore une fois, je fais la distinction entre un voyage et des vacances.)
Laissons le débat là et concentrons nous sur ce que je viens faire à Bardia.
Le Parc National de Bardia on y voit
des tigres, des éléphants, des rhinos, des crocos et pleins de
beaux oiseaux.
Mais moi j'ai déjà vu tout ça à Kaziranga en Inde (et
d'après les discussions échangées avec d'autres touristes, je ne
rate rien), et donc je zappe.
Non, moi je suis venue exprès pour
voir le Championnat du monde de Polo à dos d'éléphant (je vous
promet que je ne touche pas aux drogues..)
Je sais, c'est très bizarre comme
idée. Et c'est déjà les 31ème championnats du monde.
8 équipes, dont une féminine, s'affrontent donc dans une ambiance « so british »
Le créateur du championnat |
Les vrais héros sont les mahouts, ceux qui ont domestiqué leur éléphant depuis leur naissance (dormant même auprès d'eux les premiers mois). Un mot, un geste et leur éléphant leur obéit immédiatement. C'est assez incroyable.
Ce sont eux qui dirigent l'éléphant,
le joueur n'ayant plus qu'à se concentrer sur le lancer de la balle
avec un palet hors-norme.
Préparation de l'elephant qui se repose un peu avant le match!
Besoin d'un cure-dents?? |
Puis on enlève la poussière en disant gentiment au pachyderme de s'allonger sur le coté. Simple comme bonjour!
Puis le bain collectif où on s'amuse comme des petits fous à asperger le voisin:
Puis le mahout s'installe tranquillement et on se dirige vers le terrain:
On se fait faire une petite beauté..
Et enfin, c'est le match de Polo à dos d'éléphant qui débute!
C'est assez bizarre de voir un match, c'est tellement incongru..
J'ai aimé voir cela mais il y a un
coté assez colonialiste qui m'a un peu dérangé. Le fait par
exemple que tous les népalais soient derrière des barrières alors
que nous occidentaux étions confortablement installés sur des
chaises juste au bord du terrain, avec cafétéria à disposition ;
je me suis pas sentie très à l'aise en réalité.
Le Polo à dos d'éléphant paraît une
grosse blague que se sont lancés de riches anglais qui s'ennuyaient
un soir dans un club huppé autour d'un verre de Brandy.
On pourrait croire que l'ambiance est à
la déconnade. Pas vraiment. Certains se prennent très sérieusement
au jeu.
En résumé, j'ai vraiment aimé voir
ça, et certaines parties étaient même très intéressantes, mais
j'ai un petit arrière goût colonialiste qui gâche complètement
mon plaisir.
Allez, la petite vidéo qui vous montre quelques secondes d'un match:
Dans tous les cas, c'est complètement
insolite et c'était sympa de voir ça une fois dans sa vie.
Fou, non?
Fou, non?
Allez, fini Bardia, fini le Polo à dos
d'éléphant, je file à Dhangadhi, à 5 heures de bus. (enfin, en
principe..)
Merci de me lire.
4 commentaires:
Tu as raison, c'est fou de voir ce genre d'événement! A quand les sauts d'obstacles à dos de tigre?
Quant au bus, tu m'as bien fait rire.
Au plaisir de lire la suite de tes aventures.
Louis
tu m'avais déjà fait rire avec ton bus à notre dernière séance de skype ...
impossible d'ouvrir ta première vidéo et je n'ai donc pas pu voir ton bonnet !
par contre la différence entre la lenteur des pachydermes et la rapidité des commentaires de la 2°vidéo m'a amusé.
j'attends avec impatience ton spot sur ta prochaine étape.
1000 baisers
Sacree adventure en bus, que de bon souvenirs!! He he Sympa Le polo en elephants en effet ms less locaux derriere les especes de grillages et les blancs sur les chaises ca fait vraiment chier !
Super post, comme dhab
Bisouss
mmm... g loupé un truc ou t'as pas encore trekké?
T'y vas bientot? :)
Ca avait l'air drôle.
Bisous,
JC.
(suis en Thaïlande)
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