Durant ces quelques mois de voyage, je n'ai jamais eu envie de partager ma route avec d'autres voyageurs. Bien souvent parce que nos façons de voyager étaient différentes.
Je le prépare donc à ce qui attend ce pauvre garçon s'il veut voyager avec moi. Pas de programme établi, découverte des villages, liberté totale. On aime un endroit, on reste. On n'aime pas, on part. LI-BE-RTE.
Et puis si tu veux vraiment mesurer le mode de vie des laotiens, rien de mieux que passer au moins une nuit chez l'habitant et apprécier leur chaleur et générosité.
Alors évidemment, cela veut dire que l'on fait une croix sur le confort : pas de lit, pas de toilette, pas de ventilo, tu manges ce que l'on te donne. En gros, tu fais pas ton difficile. Après tout, ce ne sera qu'une nuit dans ta vie et tu seras traité comme un roi par ces gens qui seront ravis de recevoir un étranger.
Dont acte.
Les deux premiers jours se passent plus ou moins sans encombres mais on ne passe pas assez de temps avec les locaux à mon goût.
Et J. trouve toujours de bons arguments pour éviter de dormir dans les villages, préférant des guesthouses sordides aux draps douteux et aux salles de bains investies par les cafards.
Bof.
Le matin du 3ème jour donc, et puisque le temps est meilleur après la pluie de la veille, je le préviens que ce soir on essaiera de dormir dans un village car hors de question de me retrouver à Laksao, prochaine ville du parcours, horrible et poussiéreuse.
En début d'après-midi, je trouve un petit village charmant près de la route. Traditionnel, abritant quelques dizaines de maisons. Les habitants nous accueillent avec sourires et bienveillance. Je n'ai pas mangé de la journée. J'achète deux œufs qu'une femme du village ne tarde pas à me cuisiner. Ce village est authentique à souhait.
Des femmes et quelques enfants sont assis devant une maison et sont fascinés par quelque chose en l'air. Ils rient en montrant le ciel du doigt. Je m'approche, je ne vois rien dans l'arbre qui est en face. Et je me rends compte alors que ce qui les amuse tant est simplement... la lune qui apparaît dans le ciel en plein jour... ! La scène est légèrement surréaliste.
Ce village est parfait pour y rester la nuit. Je propose donc à J. d'y rester. Et là... il me répond quoi ??:
« Euhhhh... non... en fait je ne me sens pas trop à l'aise de dormir dans un village. Et puis, j'ai pas envie de dormir par terre... »
Ohhhhhh con, je l'aurais baffé! J'ai essayé de lui expliquer que l'expérience avec les locaux compenserait largement le manque de confort mais non.. Monsieur ne veut vraiment pas.
Comme si je ne l'avais pas déjà prévenu...
Et évidemment, on loge dans une guesthouse pourrie dans la ville où je ne voulais pas rester ; Laksao.. J'ai un peu les nerfs comme on dit.
Là, dilemme : le must de ce tour est pour le lendemain : Kong Lo : une magnifique cave de 7 km de long que l'on traverse en barque. Une beauté naturelle encore peu visitée et que vantent tous les voyageurs comme un must du Laos.
Mais ma déception vis à vis de mon compagnon de voyage est telle que je n'ai plus vraiment le goût de voyager avec lui.
J'ai déjà pris sur moi ces derniers jours et ceux qui me connaissent savent que j'ai du mal à faire semblant très longtemps.
Dont acte.
Ces trois jours sont donc mitigés, un peu comme le temps, oscillant entre orages et éclaircies.
Une portion de la route est cependant gâchée par l'inondation créée pour la construction d'une centrale électrique, créant des paysages de fin du monde.
La visite de certaines caves a aussi été étonnante.
Bien sur, toujours de merveilleux moments avec les locaux.
Et enfin, une vision magique d'un double halo solaire !
Juste la prochaine fois que quelqu'un me dira : «J'adorerais voyager comme toi... », j'entendrai : Paroles, paroles, paroles...
Je pense arrêter mon voyage au Laos là. Je reviendrai une prochaine fois pour le sud.
En conclusion, le Laos m'a énormément plu. Les gens sont chaleureux, la diversité éthnique est fascinante, la nature est extraordinaire.
En fait, il ne manque plus que la mer. En parlant de ça, il serait peut-être temps d'aller plonger!Merci de lire une voyageuse qui a retrouvé sa liberté.
Et puis j'ai rencontré J., qui a eu une réelle curiosité pour ma conception du voyage. Sortir des sentiers battus, ne pas me contenter des lieux touristiques, partager essentiellement avec les locaux et découvrir à travers eux leur façon de vivre.
Il a donc souhaité me suivre pendant quelques jours. Et je me suis laissée tenter par l'expérience du voyage à deux. Non sans quelques réticences car je sentais bien que mon compagnon de voyage était loin d'être un grand aventurier. J'aurais dû me fier à mes premières impressions...
Je le prépare donc à ce qui attend ce pauvre garçon s'il veut voyager avec moi. Pas de programme établi, découverte des villages, liberté totale. On aime un endroit, on reste. On n'aime pas, on part. LI-BE-RTE.
Et puis si tu veux vraiment mesurer le mode de vie des laotiens, rien de mieux que passer au moins une nuit chez l'habitant et apprécier leur chaleur et générosité.
Alors évidemment, cela veut dire que l'on fait une croix sur le confort : pas de lit, pas de toilette, pas de ventilo, tu manges ce que l'on te donne. En gros, tu fais pas ton difficile. Après tout, ce ne sera qu'une nuit dans ta vie et tu seras traité comme un roi par ces gens qui seront ravis de recevoir un étranger.
Tout cela donc, je lui précise. Pour ne pas avoir de mauvaises surprises..
Sa réponse : « I know... sounds great! ». Dont acte.
Je choisis le centre du Laos pour ces quelques jours de découverte. Caves, rivières, jolis villages, paysage époustouflant : voilà ce que le petit tour en moto que j'avais concocté allait nous offrir.
Les deux premiers jours se passent plus ou moins sans encombres mais on ne passe pas assez de temps avec les locaux à mon goût.
Et J. trouve toujours de bons arguments pour éviter de dormir dans les villages, préférant des guesthouses sordides aux draps douteux et aux salles de bains investies par les cafards.
Bof.
Le matin du 3ème jour donc, et puisque le temps est meilleur après la pluie de la veille, je le préviens que ce soir on essaiera de dormir dans un village car hors de question de me retrouver à Laksao, prochaine ville du parcours, horrible et poussiéreuse.
En début d'après-midi, je trouve un petit village charmant près de la route. Traditionnel, abritant quelques dizaines de maisons. Les habitants nous accueillent avec sourires et bienveillance. Je n'ai pas mangé de la journée. J'achète deux œufs qu'une femme du village ne tarde pas à me cuisiner. Ce village est authentique à souhait.
Des femmes et quelques enfants sont assis devant une maison et sont fascinés par quelque chose en l'air. Ils rient en montrant le ciel du doigt. Je m'approche, je ne vois rien dans l'arbre qui est en face. Et je me rends compte alors que ce qui les amuse tant est simplement... la lune qui apparaît dans le ciel en plein jour... ! La scène est légèrement surréaliste.
Ce village est parfait pour y rester la nuit. Je propose donc à J. d'y rester. Et là... il me répond quoi ??:
« Euhhhh... non... en fait je ne me sens pas trop à l'aise de dormir dans un village. Et puis, j'ai pas envie de dormir par terre... »
Ohhhhhh con, je l'aurais baffé! J'ai essayé de lui expliquer que l'expérience avec les locaux compenserait largement le manque de confort mais non.. Monsieur ne veut vraiment pas.
Comme si je ne l'avais pas déjà prévenu...
Du coup, son manque de curiosité me prive moi du bonheur de rester avec des gens chaleureux prêts à nous accueillir. Et ça, je n’apprécie pas vraiment !
Et évidemment, on loge dans une guesthouse pourrie dans la ville où je ne voulais pas rester ; Laksao.. J'ai un peu les nerfs comme on dit.
Là, dilemme : le must de ce tour est pour le lendemain : Kong Lo : une magnifique cave de 7 km de long que l'on traverse en barque. Une beauté naturelle encore peu visitée et que vantent tous les voyageurs comme un must du Laos.
Mais ma déception vis à vis de mon compagnon de voyage est telle que je n'ai plus vraiment le goût de voyager avec lui.
J'ai déjà pris sur moi ces derniers jours et ceux qui me connaissent savent que j'ai du mal à faire semblant très longtemps.
Dont acte.
Alors, tant pis, j'ai raté la cave mais j'ai regagné ma liberté. Je lui ai laissé ma moto, lui ai expliqué que j'avais besoin d’un compagnon de voyage plus curieux, plus généreux, plus aventurier et je suis partie.
Pas de rancunes et ce J. reste quelqu'un de très gentil à qui je souhaite tout le bonheur du monde dans SA découverte mais on a décidément pas la même façon de voyager.
Sur le trajet du retour à Tha Khaek, ville du départ où j'avais laissé mon sac, j'ai eu un pincement au cœur en voyant des paysages magnifiques que je ne faisait que traverser en bus sans pouvoir l’apprécier vraiment.
Mais j'y reviendrai un jour, cette fois avec quelqu'un qui aura les mêmes attentes que moi.
Ces trois jours sont donc mitigés, un peu comme le temps, oscillant entre orages et éclaircies.
J'ai peur... |
Cependant, le paysage a été à la hauteur.
Une portion de la route est cependant gâchée par l'inondation créée pour la construction d'une centrale électrique, créant des paysages de fin du monde.
Juste la prochaine fois que quelqu'un me dira : «J'adorerais voyager comme toi... », j'entendrai : Paroles, paroles, paroles...
Dont acte.
Je pense arrêter mon voyage au Laos là. Je reviendrai une prochaine fois pour le sud.
En conclusion, le Laos m'a énormément plu. Les gens sont chaleureux, la diversité éthnique est fascinante, la nature est extraordinaire.
En fait, il ne manque plus que la mer. En parlant de ça, il serait peut-être temps d'aller plonger!
8 commentaires:
Pas de chance dans le choix du compagnon de voyage!
Mais au vu des images, ce petit trip valait quand même le coup.
C'est superbe.
Bonnes bulles!
Henri
que gran historia, al final la conclusion es la misma en España, Francia, Laos o China, prometen prometen, y luego nada....en fin. Mejor sola que mal acompañada :)
MUA
je vois que les ballons ici comme ailleurs font toujours le même effet sur les enfants.
la liberté n'ayant pas de prix, tu as fait le bon choix et une chaîne autour du cou laisse des marques: relit la fable du loup et le chien.
Mille baisers.
Mam
:-))))
Il est de quelle nationalité J. ? Tu m'as bien fait rire en tout cas. Tu pas à Koh tao là?
bisous bisous,
JC.
Hé bien là Mimi j'admire vraiment ta patience ! Moi je l'aurai envoyé C...R beaucoup plus tôt ton compagnon de voyage ! M'enfin bon heureusement qu'il y a des choses beaucoup plus grave et que finalement tu as su trouver tes moments de bonheur à toi ! C'est superbe de pouvoir lire qu'il y a encore des tas d'enfant qui s'émerveillent devant la lune et non devant une playstation ! ou cette satanée Dora l'exploratrice ! Gros bisous et hâte de te lire !!!!
@ude
Esto me suena....bla bla bla bla......jajajaja.
Hoy me he puesto al día con tu blog, me impresionan las fotos debe ser increíble todo eso.
Cuídate muchoooooooo princesa!!!
Bisous!
En lisant ça, je comprends encore mieux ton commentaire sur mon blog !
Ravie que tu aies retrouvé ta liberté !
Les photos dans la grotte au bouddhas sont normalement interdites, ça l'était pas avant ??
Si tu reviens dans le coin je serais ton compagnon de voyage avec joie, j'avais bien aimé Thakek et je n'avais pu non plus aller voir la grotte de Kong Lo.
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